Ce conseil
municipal ne fera pas date dans l’actuelle mandature. Il n’y avait que 13 points
à l’ordre du jour, pour la plupart d’importance mineure. Le vide de cet ordre
du jour reflète le manque d’ambition de l’actuelle majorité qui s’est contentée
de poursuivre quelques chantiers en cours sans en lancer de nouveaux. Cette
politique n’est pas à la hauteur des ambitions que devrait avoir la deuxième ville
d’Île-de-France, qui a besoin de grands projets novateurs pour trouver un
souffle nouveau.
Pierre Gaborit est intervenu sur
le rapport 2016 consacré au développement durable. Il a déploré en premier lieu
une tendance à l’inflation, dans tous les rapports du terme, ce qui les conduit
à aborder quantité de sujets qui n’ont qu’un rapport lointain avec l’objet du
rapport. Ainsi, dans la plupart des cas, nous disposons d’inventaires à la Prévert
sans véritable colonne vertébrale ou axe d’analyse.
Il a souligné que la véritable faiblesse de ce document est l’absence
d’indicateurs chiffrés pourtant nécessaires à l’évaluation concrète des progrès
réalisés comme des lacunes de la politique du développement durable. Ainsi
est-il absurde de parler de la qualité de l’air de notre ville sans donner le
moindre chiffrage de cette qualité alors qu’il y a dans la ville plusieurs
stations Airparif dont nous n’exploitons pas les données. Il en va de même pour
la biodiversité ou la circulation automobile. Sans référentiel stable, il est
impossible d’évaluer le développement durable sur le moyen et le long terme
afin de définir objectifs et mesures propres à les réaliser.
Pierre Gaborit a donné quelques
exemples d’axes de développement durable dans notre ville tels qu’une augmentation
du linéaire des pistes cyclables, actuellement très insuffisant. Il a également
insisté sur l’interdiction du chauffage au bois en période de pollution
atmosphérique et sur la nécessité d’interdire la circulation des poids lourds
sur les grands axes de la ville.
Pierre Gaborit est également intervenu
sur le rapport sur les orientations budgétaires pour 2017 et il a fait observer
que ce rapport ne répondait pas à l’objectif fixé, à savoir déterminer les
orientations budgétaires par comparaison avec les exercices passés et la
projection de l’avenir. En fait, le rapport, par ailleurs techniquement réussi,
n’est qu’une anticipation sur la présentation du budget lui-même qui aura lieu
dans un prochain conseil municipal. Il a enfin insisté sur le manque d’imagination
pour les projets à venir constatant que dans la ville l’imagination n’était pas
au pouvoir.
Le conseil municipal s’est conclu
par une question au Maire de Vincent Guibert à propos de la situation du foyer
de travailleurs de la rue Nationale que nous retranscrivons ci-dessous. Dans sa
réponse, le Maire s’est montré très défensif et a été contraint de reconnaître
que la responsabilité de Coallia dans la situation actuelle était engagée et
que la reconstruction du foyer était désormais nécessaire, au lieu de la
fermeture définitive que préconisait son communiqué publié juste après le
drame.